Nous avons répondu à une sollicitation de l’association Amitié Coopération Franco Laotienne ACFL qui œuvre depuis plus de 15 ans dans ce pays.
Cette mission avait pour objet :
Étude sur la faisabilité et la mise en place d’éventuelles missions de formations aux secours routiers et prise en charge des victimes de la route.
Notre expertise commence dans l’une des trois casernes des pompiers de Ventiane, le commandant nous a accueilli et nous a écoutés attentivement, celui-ci paraissait très intéressé par notre projet.
Il nous demande d’écrire une lettre de propositions de formations à leur ministère de tutelle.
Ensuite, visite du centre de secours. Le parc est assez récent, plusieurs fourgons sont encore rutilants et sont très peu utilisés, le nombre d’interventions est d’environ 25 départs par an et uniquement concernant de l’incendie, 25 interventions pour les visites officielles d’état.
Le nombre de pompiers est de 50, fonctionnant sur des roulements en 24h, par équipe de 12. A priori, très peu de manœuvres sont réalisées ce qui pourrait combler le manque d’expérience.
Notre 1er rendez-vous officiel avec le vice-ministre de la santé, le professeur Som Ock, est annulé car le ministre doit quitter la capitale. C’est son directeur de cabinet le Docteur Nao Boutta qui nous reçoit. Le projet attire toute son attention étant donné que le Laos a pris conscience de l’urgence des problématiques « secours routiers ». Cette entrevue est très courtois..
Nous rencontrons par la suite Monsieur Jean-Pierre Galant, 1er conseiller d’ambassade.
Visite en suite à la croix rouge française qui interviens seulement sur de la formation secourisme de la population en collaboration avec la Croix rouge Laotienne et Handicape International Belgique.
La croix rouge laotienne vient de faire l’acquisition d’une ambulance, celle-ci ne sera par opérationnelle rapidement car le personnel est peu formé et ne travaille que la journée.
Résultats :
Cette mission d’expertise a été nécessaire et nous a montré les faiblesses du système du secours à personne au Laos.
Des difficultés d’identification sont apparues au cours de l’évaluation :
1. Pompiers
• Nombres de casernes de pompiers dans la ville de Ventiane non identifiés
• Rôle non déterminé des pompiers hormis les interventions incendie
2. Police
• Intervient sur les accidents mais sont- ils acteurs sur les secours routiers ?
3. Croix rouge française, laotienne et Handicap international belge
• Formation en secourisme d’acteurs locaux de la croix laotienne et des populations
• Obtention d’une ambulance depuis 2 semaines mais sans rôle particulier sur les accidents.
• Un mail à été envoyé au directeur du projet de HIB à notre retour, sans réponse de leur part à ce jour.
4. Hôpital principal de Vientiane
• 2 ambulances équipent cet établissement mais interviennent très peu sur la voie publique, assurant essentiellement des transferts.
CONCLUSIONS :
Malgré un désir manifeste de l’état laotien de moderniser la sécurité civile dans son pays, de reconnaitre la sécurité routière comme causse nationale, rien n’est prévu pour créer une structure intervenant sur les accidents de la route.
Un financement d’environ 100 000 euros pourrait suffire pour mettre en place une organisation secours routiers dans la ville de Vientiane.
Aucune décision ne peut être prise, actuellement, sur la viabilité du projet.